Cachez ce tact que je ne saurais voir

Mardi dernier, le 14 mars, le Québec a subi une des plus grosses tempêtes de neige de son histoire. Sans blague, c'était une solide tempête. Presque 70 cm de neige en moins de 24h. Et autant c'était difficile de gérer le déneigement de son entrée, autant ça a été difficile de gérer le déneigement des autoroutes. Et c'est normal. Mais il y a des gens, Laurent Lessard, ministre des Transports du Québec,  en tête de file, qui n'ont vraiment pas su gérer la situation. J'veux dire, VRAIMENT pas. Surtout pas Larry Boy. J'vais y revenir.

J'ai déjà passé beauuuuucoup de temps dans un char. Faire Montréal-Nashville Nashville-Montréal en 5 jours, ça fait du kilométrage pis pas mal d'heures passées dans une Corolla. Mais j'ai jamais passé plus de 13h dans un char qui fait du surplace, pogné sur une autoroute, en pleine tempête de neige (en pleine cri** de grosse tempête de neige), à -15 °C.

On va pas se le cacher, c'est une situation vraiment extraordinaire qu'on a vécue la semaine dernière. De la neige qui tombe à ce point là, moi, perso, j'ai jamais connu ça. Pis j'en ai vu des tempêtes de neige quand même. Bon, j'ai 22 ans, mais quand je me suis couché mardi soir, je me suis dit «Ouin, là, y'en tombe une shot, ça va être quelque chose».

On dirait par contre que Laurent Lessard, lui, il s'est pas dit ça. Il s'est couché en se disant «Nice, j'vais pouvoir aller skier dans' poudreuse demain!». Et il s'est réveillé avec une catastrophe. Une jolie petite crise s'était dessinée pendant la nuit, pis j'ai comme eu l'impression que tout le monde l'a compris, sauf lui. 

Ça fait que notre Larry s'est levé, tranquillement, et s'est présenté à l'Assemblée nationale à 8h40. HUIT. HEURE. QUARENTE! C'est la tempête depuis la veille, la plus grosse tempête depuis un méchant bout, et le gars qui est supposé gérer le transport au Québec se pointe au bureau (aka L'ASSEMBLÉE NATIONALE) à 8h40, l'air de pas savoir ce qui se passe. Big, tu aurais dû te coucher à 3h du matin et te lever à 6h. Power nap time! Tiens les rênes, c'est ta job. 

Mais en plus de se pointer tard de même, le ministre arrive avec une attitude à varger dedans. Aucun tact, tout plein d'arrogance, il se pogne avec les journalistes au lieu de rassurer la population. T'es nommé pour ça mon gars. Rassurer et montrer que tu gères. T'as pas géré, t'as pas rassuré. À la place, t'as envoyé chier un journaliste. «Quand même que vous le crieriez, j'tas un pied de vous, c'est e'l bonheur à matin». 

T'avais une chose à faire : être bon. Faire ta job. À la limite, ne pas être capable de répondre à des questions, personne s'en serait souvenu deux jours après. Mais être arrogant comme ça? Démontrer un manque de contrôle comme ça? Inacceptable. 

Ça fait que... Pour vrai, t'as pas ce qu'il faut pour être ministre. Parce que le mépris et l'arrogance, ça fait pas partie du package.